Les principes de gestion de la spasticité

Wed May 2, 2012

L'objectif principal de la thérapie est de renforcer les capacités fonctionnelles, de soulager les symptômes et de réduire le fardeau de l'aidant. Le médecin, le patient et l'aidant doivent bien comprendre ce principe. Les effets de la réduction de la spasticité devraient être évalués. Si la spasticité offre une certaine stabilité articulaire, une réduction de celle-ci entrainerait probablement une diminution des capacités fonctionnelles du patient. Par ailleurs, si une faiblesse mineure accompagne une spasticité importante, le traitement de celle-ci aura pour effet d'améliorer considérablement les capacités fonctionnelles du patient.

La spasticité exige un traitement lorsqu'elle est nuisible et c'est là l'unique indication. La spasticité est bénéfique pour certains patients immédiatement après la survenue d'un accident vasculaire cérébral ou d'un traumatisme cranio-cérébral. Par exemple, les patients peuvent commencer à supporter le poids de leur corps en utilisant leur membre inférieur spastique lorsque le degré de faiblesse de leur jambe les en empêchent. Dans le cas de ces patients, réduire le tonus musculaire ne serait évidemment pas utile, mais un traitement est nécessaire lorsque la spasticité est la source de problèmes ou de symptômes. On a aujourd'hui élaboré des stratégies de traitement efficaces et beaucoup de données probantes appuient l'efficacité du traitement. La gestion physique (soins infirmiers de qualité, physiothérapie, ergothérapie) par le biais de la gestion posturale, d'exercices, d'étirement et de renforcement des membres, le port d'attelles et le soulagement de la douleur constitue la base de la gestion de la spasticité (British Society of Rehabilitation Medicine 1992). Le but du traitement est de réduire les stimuli sensoriels anormaux afin de diminuer la suractivité du motoneurone α (Ward 1999). Toutes les interventions pharmacologiques sont des techniques d'appoint dans le cadre d'un programme d'intervention physique. L'étirement joue un rôle important dans la gestion physique, mais il doit être ex.écuté pendant plusieurs heures chaque jour (Tardieu et coll. 1998). C'est évidemment impossible d'avoir recours à cette technique individuellement auprès d'un thérapeute. Un plâtrage des membres a été développé pour fournir un étirement prolongé dans ce domaine. Certaines études ont laissé entendre que des exercices adaptés pourraient être plus efficaces (Socialstyrelsen 2006).