L'évaluation du patient

Sun Jan 8, 2012

La spasticité est un trouble du mouvement et les patients ne peuvent être évalués adéquatement qu'au cours de l'ex.écution de mouvements et l'exercice de leurs capacités fonctionnelles. Les physiothérapeutes et les ergothérapeutes participent au processus d'observation et d'examen, mais certains patients ayant des schémas complexes de mouvement doivent être évalués dans un laboratoire de marche. Le processus d'évaluation met en évidence les schémas de posture et de mouvement des membres après la survenue d'un syndrome pyramidal. En l'absence de mouvement, le processus d'évaluation est relativement simple, mais là où il y a une perte de contrôle moteur plutôt qu'une dystonie spastique, on doit essayer d'identifier les différents aspects de la déficience motrice. Les patients présentant des problèmes de longue date développent également des mouvements compensatoires qui peuvent exiger un traitement ou non, et le clinicien doit avoir une vision claire sur les processus physiopathologiques sous-jacents.

On est alors en mesure de déterminer de quelle manière les capacités fonctionnelles sont touchées et si le problème est généralisé, focal ou de nature plus régional, ce qui permettra ensuite d'orienter le choix entre les différentes options de traitement. Le recours au traitement pharmacologique est donc indiqué lorsque la spasticité est nuisible pour le patient. Certains patients ayant subi un accident vasculaire cérébral ou un traumatisme cranio-cérébral se servent de leur spasticité au tout début de leur processus de réadaptation pour marcher, au moment où leur faiblesse ne leur permettait normalement pas de le faire. Le traitement de la spasticité ne s'avèrerait manifestement pas utile ici, et des mesures physiques destinées à utiliser les schémas de mouvement en développement constitueraient le traitement par excellence, mais là où la spasticité donnent naissance à des problèmes à la fois pour le patient et pour l'aidant, il est alors nécessaire de procéder au traitement.

Il est parfois assez difficile de distinguer la spasticité grave de la formation d'une contracture, mais il importe de le faire. Les cliniciens et le patient/l'aidant peuvent alors savoir quel traitement anti-spastique peut ou ne peut pas être réalisé et coll.ors avoir des attentes réalistes. En l'absence de traitement adéquat, une spasticité grave finira par conduire au développement d'une contracture du membre par le raccourcissement des muscles et des tendons. Il est possible de rétablir une contracture au moyen de l'application de plâtres en série ou d'une chirurgie afin de la corriger, mais avant même d'être traitée, la spasticité contribue à une contracture dynamique et le fait de traiter la spasticité sous-jacente facilitera le traitement de la contracture. Cela s'effectue par un examen sous sédation. Il est recommandé d'utiliser une anesthésie générale pour enfants, car elle permet le relâchement des muscles spastiques et l'évaluation de l'amplitude du mouvement articulaire en mobilisation passive. L'un de ces modes d'utilisation consiste à évaluer les patients qui présentent une rotation de la jambe au cours de la marche. Les muscles adducteurs peuvent compenser la faiblesse des fléchisseurs de la hanche et le patient effectue une rotation de la jambe en conséquence. Le blocage du nerf obturateur réduit le fonctionnement des adducteurs et il est alors possible de voir le degré de faiblesse des fléchisseurs de la hanche, de sorte qu'un programme de renforcement musculaire peut être amorcé plutôt que d'avoir recours à des injections de toxine botulique pour affaiblir les adducteurs.